dimanche 21 novembre 2010

Walls of Derry

Un peu d'histoire :

Les 30 années d’affrontements fratricides du conflit nord-irlandais ont laissé des traces au sein des populations catholiques et protestantes d’Irlande du nord. Depuis l’accord de paix du 10 avril 1998, l’antagonisme a ouvert la voie à la réconciliation.
Belfast et Derry, les deux principales villes d’Irlande du nord, se sont retrouvées au cœur de la question nord-irlandaise. Des peintures murales exposent dans les deux villes les moments forts du conflit et véhiculent des messages de soutien à la gloire des loyalistes britanniques ou des républicains irlandais.
Aujourd’hui, les quartiers impliqués dans le conflit se visitent pour mieux comprendre l’histoire de l’Irlande. Ces « murals » sont désormais des symboles urbains incontournables des deux grandes villes d’Irlande du Nord.






« Bernadette » 
Rossville Street, The Bogside, Derry
Le personnage à droite avec le mégaphone, c’est Bernadette Devlin qui était avec son groupe d’étudiants People’s Democracy, une des leaders dans la lutte pour les droits civiques.
Elle est aussi connue pour avoir été la plus jeune députée de Westminster et moins connue pour avoir giflé le ministre de l’intérieur britannique en pleine séance du parlement.
La femme agenouillée avec le couvercle de poubelle rappelle la technique utilisée à cette époque pour avertir qu’une patrouille de l’armée ou de la police arrivait dans le quartier.
Au-dessus d’elle, il y a deux émeutiers. Et enfin, le fameux mur portant l’inscription : Vous entrez maintenant dans le Derry libre qui existe toujours et est régulièrement repeint. Il se trouve à dix mètres de ce mural.  


« The Petrol Bomber »

« The Petrol Bomber » (le lanceur de cocktail Molotov) relate la bataille du Bogside qui dura trois jours en août 1969 et qui est un des points marquant le début de ce qu’on a appelé les troubles. Le jeune manifestant n’est autre que le petit cousin d’un des artistes. En arrière plan, on peut deviner d’autres émeutiers en haut d’un immeuble qui jetaient tous ce qu’ils pouvaient sur les forces de l’ordre y compris des baignoires.



(London)Derry

Deuxième ville la plus importante d’Irlande du Nord après Belfast, le nom de la ville fait l’objet d’une querelle entre les républicains majoritairement catholiques et les unionistes principalement protestants. Au XVIIe siècle, la ville se voit ajouter London devant son nom d’origine Derry lorsque les territoires de République d’Irlande furent confiés aux corporations de Londres. Les républicains catholiques l’appellent toujours Derry.
Mais la ville, quelque soit le nom qu’on veut bien lui donner, est tristement célèbre pour son « dimanche sanglant », le « bloody Sunday » chanté par U2 dans la chanson « Sunday bloody Sunday ». Le dimanche 30 janvier 1972, quatorze manifestants sont tués par l’armée britannique lors d’une marche organisée par l’Association des Droits Civiques d’Irlande du Nord pour obtenir l’égalité pour tous les citoyens nord-irlandais et la fin des pratiques discriminatoires des pouvoirs locaux envers les catholiques au niveau politique, social et économique.





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